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Arts et Sciences au XIXe
« Il implique peu de descendre du singe :

le tout est de ne pas y remonter »
Degas, Gallé, Rodin

En 1871, Charles Darwin appliquait l’évolutionnisme à l'espèce humaine ; l'anthropologue mit alors en émoi ses contemporains, appréciant fort peu de descendre du singe. Un peu plus tard, le Dr. Jean-Martin Charcot révolutionnait la médecine psychiatrique à la Salpêtrière.

Nos artistes, enfants d'un siècle positiviste, réaliste et moderne, se devaient d'assimiler les lois de ces sciences nouvelles et disruptives.

Deux sciences viennent enrichir les documentations artistiques.  La physiognomonie nouvelle, selon laquelle la mesure d'un crâne ou d’un angle facial déterminent un caractère à peindre ou sculpter ; l’Évolutionnisme selon lequel l'homme est cousin du singe et son espèce en mutation constante ; en découle le risque de régresser vers cet état primitif qui émeut les artistes autant que le public.

Présentée sous globe de verre par Edgar Degas à la cinquième exposition impressionniste, La petite Danseuse de quatorze ans dégoûtait, portant sur le visage les signes cliniques de sa régression.

Les médecins Charcot et Bernheim inventent la psychologie nouvelle qui ébranle les certitudes héritées des Lumières. Couleurs et formes environnantes influent sur son état psychique ; l’art devient alors porteur d’un nouveau pouvoir d’influence. 

Réinterprétation des vases d’Émile Gallé et des Portes de l’Enfer d’Auguste Rodin à la lumière de la psychologie nouvelle ; proposition de l’historienne Debora Silverman.

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