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Klimt, Vienne et la psychanalyse
Une révolution esthétique sous la coupe du féminin tout-puissant

La splendeur de Vienne en 1900, où fleurit l'avant-garde européenne tant en musique, qu’en médecine, philosophie et art, est pourtant sujette à une crise existentielle.

L’œuvre de Gustav Klimt consacre cette époque exceptionnelle, d’autant que la psychanalyse permet d’en révéler les névroses et désirs cachés.

Âgé de trente cinq ans, Gustav Klimt est le peintre le plus en vue du très conservateur Empire austro-hongrois ; trois ans plus tard, il en est le disrupteur, ses nouveaux projets publics semant la discorde. La brutalité de cette métamorphose est à l’image de l’effervescence intellectuelle de Vienne.

1897, la Sécession viennoise marque la rupture d’un groupe d’une quarantaine de peintres académiciens, la présidence en est confiée à Klimt. Ce dernier signe l’affiche de leur première exposition. Une analyse freudienne de son iconographie met en lumière un programme où le féminin s’approprie le pouvoir.  

Au sommet de sa gloire, Klimt se voit confier les décorations des plafonds de l’Université de Vienne ; le temps passe et au moment de la livraison, son style a changé. Il livre des allégories de la faculté de médecine, philosophie et jurisprudence personnifiées par de malveillantes séductrices. Le scandale fut sensationnel, les toiles refusées et mises à l’écart avant de disparaître dans un incendie.

Le peintre vénéré par la haute bourgeoisie viennoise mais ostracisé par le gouvernement travaille désormais à des commandes privées sans contraintes éthico-politiques. Parmi ses œuvres, la Frise Beethoven et les décorations du Palais Stoclet. Leur analyse conclut à la systématisation de la victoire du féminin archaïque.

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